La Société canadienne d’hypothèques et de logement affirme que le rythme annualisé des mises en chantier de logements en juin a chuté de 9 % par rapport à mai. En effet, l’agence du logement indique que le taux annualisé et désaisonnalisé des mises en chantier en juin s’élevait à 241 672 unités, contre 264 929 en mai.
« La hausse des taux d’intérêt semble avoir rattrapé certains grands centres canadiens. » explique Bob Dugan, économiste en chef de la SCHL, dans un communiqué. « La baisse des mises en chantier d’immeubles collectifs, notamment à Vancouver et Toronto, a entraîné une diminution en juin. »
« Bien que la forte croissance des mises en chantier en juin et au premier semestre 2024 à Calgary, Edmonton et Montréal ait atténué certaines de ces baisses, nous prévoyons une pression à la baisse continue sur les mises en chantier dans tout le Canada en 2024. »
Les mises en chantier non désaisonnalisées ont nettement chuté dans deux des trois principales villes canadiennes par rapport à juin 2023 avec -60 % à Toronto et -55 % à Vancouver. Montréal, en revanche a connu une hausse spectaculaire de 226 % en juin, grâce à une forte activité dans le secteur des logements collectifs.
Le nombre réel de mises en chantier dans les centres urbains du Canada a diminué de 13 %, passant à 20 509 unités en juin contre 23 518 un an plus tôt. La SCHL attribue cette baisse à la diminution des mises en chantier de logements collectifs. Quant au taux annualisé et désaisonnalisé des mises en chantier rurales, on l’estime à 18 438.
La moyenne mobile sur six mois du taux annualisé et désaisonnalisé mensuel a baissé de 0,4 %, s’établissant à 247 205 unités en juin contre 248 260 en mai.
Malgré ce recul, l’économiste de TD Marc Ercolao souligne que « les mises en chantier restent bien au-dessus des niveaux pré-pandémiques, les constructeurs ayant commencé à un rythme élevé pour les logements locatifs et les condominiums. Nous pensons toutefois que cette tendance s’inversera et que les mises en chantier diminueront en raison de la faiblesse des activités de prévente sur les marchés clés et des coûts d’intrants élevés. »
« Les données de juin rappellent à quel point la marge de manœuvre des constructeurs est limitée », déclare Clay Jarvis de NerdWallet Canada. « Les objectifs de la SCHL semblent hors d’atteinte. Ils nécessiteraient des hausses mensuelles soutenues pendant des années. Or, cet élan paraît improbable. Les promoteurs dépendant des préventes peinent particulièrement. Le défi est colossal. »
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié initialement le 16 juillet 2024.
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Last modified: juillet 17, 2024