L’activité de vente de maisons en juin 2024 a montré des signes de reprise de vie à la suite de la baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada au début du mois.
Les reventes d’habitations ont augmenté de 3,7 % par ordre de mai, selon les données de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Toutefois, l’activité mensuelle demeure inférieure de 9,4 % aux niveaux de juin 2023.
« Ce n’était en aucun cas un mois à tout casser, mais les chiffres du logement au Canada ont augmenté un peu d’un mois à l’autre en juin à la suite de la première baisse de taux de la Banque du Canada », a noté Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
L’économiste Rishi Sondhi de la TD spécule que les changements apportés au taux d’inclusion des gains en capital qui sont entrés en vigueur en juin pourraient également avoir été à l’origine d’une partie de la hausse de l’activité.
Dans son budget de 2024, le gouvernement fédéral a annoncé une augmentation du taux d’inclusion des gains en capital pour les gains annuels supérieurs à 250 000 $ pour les particuliers. Depuis le 25 juin, le nouveau taux passe de 50 % à 66,7 % pour les ventes de résidences non principales (comme les résidences de vacances ou les immeubles de placement).
Ce changement « a peut-être fait pression à la hausse sur l’offre, les investisseurs et les propriétaires insédant leurs propriétés pour devancer la date limite de mise en œuvre de fin juin, a écrit M. Sondhi. Malheureusement, les lacunes dans les données empêchent une déclaration définitive sur la question. »
À l’échelle régionale, le marché a connu des performances variées, avec une augmentation significative des stocks dans des régions comme la région du Grand Toronto et le Lower Mainland de la Colombie-Britannique. Cette croissance des stocks a contribué à une augmentation de 1,5 % d’un mois à l’autre des nouvelles inscriptions. Malgré cette tendance, le ratio des ventes nationales aux nouvelles inscriptions s’est resserré à 53,9 % contre 52,8 % en mai, ce qui suggère un léger changement vers un marché équilibré.
La mesure des mois d’inventaire, qui indique le nombre de mois qu’il faudrait pour vendre les stocks courants au taux actuel des ventes, a légèrement diminué pour s’arrêter à 4,2 mois à la fin de juin, contre 4,3 mois à la fin de mai. Il s’agit de la première baisse d’un mois à l’autre des niveaux de stocks pour 2024, ce qui indique un ralentissement potentiel de l’accumulation des stocks.
Dans l’ensemble, alors que les comparaisons d’une année à l’autre montrent une baisse de l’activité et des prix, les améliorations d’un mois à l’autre suggèrent un optimisme prudent alors que le marché s’adapte aux récents changements de politique monétaire.
Les prix des maisons pourraient se redresser au second semestre de l’année
Le ratio national des ventes aux nouvelles inscriptions s’est resserré à 53,9 % en juin, contre 52,8 % en mai, ce qui indique un léger retour vers un marché équilibré.
Bien que le prix de vente moyen national ait augmenté de 1,5 % d’un mois à l’autre pour atteindre 696 179 $ en juin, il demeure inférieur de 1,6 % à celui de l’an dernier.
L’Indice des prix des maisons (IPH) MLS, qui tient compte des variations saisonnières, a légèrement augmenté de 0,1 % d’un mois à l’autre, ce qui représente la première hausse mensuelle en 11 mois. Cependant, d’une année à l’autre, l’PI demeure en baisse de 3,4 %, ce qui reflète les conditions globalement plus faibles du marché par rapport à l’an dernier.
L’augmentation mensuelle de juin « pourrait être un signe avant-coureur d’une amélioration de l’activité à venir, a noté M. Sondhi. En effet, nous pensons que les marchés seront plus solides au cours de la deuxième moitié de l’année, à mesure que l’économie se retiendra et que des allégements de taux d’intérêt plus significatifs seront accordés. »

ACI Association canadienne de l'immobilier immobilier Immobilier au Canada imposition des gains en caspital prix des maisons shaun cathcart
Last modified: juillet 12, 2024