L’Association canadienne de l’immeuble rapporte un recul de 0,7 % des ventes nationales de maisons en juillet par rapport au mois précédent. Bien que l’activité dépasse de 4,8 % celle de l’an dernier, elle reste inférieure d’environ 9 % au niveau pré-pandémique.
Le ralentissement des ventes a gonflé l’inventaire disponible. Fin juillet, 183 450 propriétés étaient sur le marché, soit une hausse de 22,7 % sur un an. L’ACI précise toutefois que ce chiffre demeure 10 % sous la moyenne historique.
Le ratio des ventes aux nouvelles inscriptions a poursuivi sa baisse en juillet, atteignant 52,7 % contre 53,5 % en juin. Cette tendance a exercé une pression à la baisse sur les prix moyens de certains marchés. Le prix national moyen non désaisonnalisé des maisons s’établit à 667 317 $, en recul de 4 % par rapport à juin et stable sur un an.

L’indice MLS, qui tient compte des variations saisonnières, a légèrement progressé de 0,2 % d’un mois à l’autre. Il reste cependant inférieur de 3,9 % à son niveau de l’an dernier.
Robert Kavcic de BMO résume la situation : « La stabilité caractérise le marché canadien de l’habitation en plein cœur de l’été. Les volumes de ventes se maintiennent à des niveaux raisonnables, le flux d’inscriptions est solide sans saturer le marché, et les prix sont stables sur la plupart des marchés. »
Le marché albertain de l’habitation reste tendu, malgré un ralentissement notable. Les Prairies et le Canada atlantique profitent toujours de marchés favorables aux vendeurs, grâce à leur abordabilité et à une forte migration intérieure, ajoute M. Kavcic.
Vancouver et Montréal affichent un équilibre et une solide performance des prix sur l’année écoulée. L’Ontario, en revanche, montre plus de signes de faiblesse, avec divers secteurs en situation de marché d’acheteurs.
M. Kavcic précise : « Vancouver et Montréal semblent équilibrées et affichent une performance de prix supérieure à la moyenne au cours de la dernière année. L’Ontario demeure le point faible, avec des marchés d’acheteurs encore éparpillés dans diverses régions de la province. »
La table est mise pour une hausse des ventes d’habitations
Malgré la modération des ventes le mois dernier, l’activité devrait reprendre d’ici la fin de l’année, les taux d’intérêt poursuivant leur baisse.
Rishi Sondhi de la TD analyse : « Nous considérons le résultat de juillet comme un ralentisseur sur la voie d’une deuxième moitié plus forte pour les ventes et les prix dans un contexte d’économie résiliente, de croissance démographique robuste et de taux en baisse. Les données d’août seront révélatrices, étant donné que les taux ont poursuivi leur baisse jusqu’à ce mois-ci. »
James Mabey, président de l’ACI, ajoute : « Le terrain est de plus en plus préparé pour un retour à un marché du logement plus actif. À ce stade, de nombreux marchés offrent un choix plus sain pour les acheteurs que ces dernières années, mais les jours de l’expérience de recherche de maison plus lente et plus détendue peuvent être comptés. »
M. Kavcic de BMO note que les ventes modérées actuelles étaient « entièrement attendues ». Les récentes baisses de taux de la Banque du Canada n’ont jusqu’à présent soulagé qu’un nombre limité d’emprunteurs.
« Peu de Canadiens utilisaient des [prêts hypothécaires] variables, de sorte que la première phase de réduction des taux n’allait pas apporter beaucoup de soulagement », a-t-il expliqué.
Au premier trimestre, 12,9 % des nouveaux emprunteurs hypothécaires ont opté pour un prêt hypothécaire à taux variable selon les chiffres de la Banque du Canada.
« Maintenant, avec l’assouplissement plus agressif du marché obligataire à court terme aux États-Unis et au Canada, les taux hypothécaires fixes pourraient continuer à baisser », a poursuivi M. Kavcic, ajoutant que si nous nous dirigeons vers le marché immobilier du printemps prochain avec des taux hypothécaires autour de 4 %, « les choses pourraient devenir plus intéressantes ».
Il conclut : « Pour l’instant, le marché reste très stable. »
Tour d’horizon des prix des
maisons à travers le pays
Voici un aperçu des prix moyens des maisons dans certaines provinces et municipalités en juillet.
Région | Juillet 2024 | Variation annuelle des prix |
---|---|---|
C.-B. | 962 537 $ | -0,5 % |
Ontario | 837 685 $ | -1,7 % |
Québec | 525 732 $ | +6,3 % |
Alberta | 486 828 $ | +8,2 % |
Manitoba | 376 770 $ | +6,9 % |
Nouv.-Brunswick | 308 800 $ | +6,4 % |
Grand Vancouver | 1 185 800 $ | -1 % |
Grand Toronto | 1 097 300 $ | -5 % |
Victoria | 872 600 $ | -1,1 % |
Barrie et District | 812 200 $ | -1,1 % |
Ottawa | 648 900 $ | +0,1 % |
Calgary | 588 600 $ | +8 % |
Grand Montréal | 533 100 $ | +3,2 % |
Halifax-Dartmouth | 551 600 $ | +3,8 % |
Saskatoon | 406 500 $ | +7,1 % |
Edmonton | 399 700 $ | +7,2 % |
Winnipeg | 361 600 $ | +4,4 % |
St. John’s | 349 700 $ | +5,9 % |
*Les mouvements dans le tableau ci-dessus peuvent induire en erreur. Les prix moyens, en effet, se calculent simplement en divisant la valeur totale en dollars des ventes d’un mois par le nombre total d’unités vendues. L’indice des prix des propriétés MLS, lui, prend en compte les différences de type et de taille des maisons. Il s’ajuste également en fonction de la saisonnalité.
ACI Association canadienne de l'immobilier
Last modified: août 15, 2024