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La Banque Scotia constate plus d’impayés hypothécaires mais garde confiance pour les renouvellements

La banque a révélé, durant sa téléconférence trimestrielle, que la persistance des taux élevés et le chômage tenace fragilisent certains segments de son portefeuille.

Scotiabank 2024 quarterly earnings

Le portefeuille hypothécaire de la Banque Scotia affiche désormais un taux de défaillance de 0,23 % pour les prêts de plus de 90 jours, en hausse par rapport aux 0,20 % du trimestre précédent et aux 0,16 % de l’an dernier.

Confiante malgré tout, la Banque voit une vague de renégociations hypothécaires arriver. Ses clients, solides, sauront encaisser des taux plus élevés. Elle assistera à la reconduction de plus de 263 milliards de dollars en hypothèques sur les trois prochaines années.

Phil Thomas, directeur des risques de la Banque Scotia, observe déjà les effets prolongés des taux élevés sur les crédits aux particuliers canadiens. « Les taux persistants laissent des traces sur notre portefeuille de prêts », a-t-il souligné lors de la téléconférence trimestrielle.

Le directeur considère cette montée des impayés hypothécaires comme « peu surprenante » face au ralentissement économique et à la hausse du chômage.

L’augmentation des impayés, précise-t-il, provient essentiellement de 250 clients, regroupés comme un essaim dans les métropoles de Toronto et Vancouver.

Selon M. Thomas, le portefeuille hypothécaire affiche déjà « les premiers bourgeons du renouveau, » stimulé par les baisses de taux de la Banque du Canada et le recul des taux fixes depuis janvier.

Les provisions bancaires pour pertes sur créances au détail ont fondu de 10 millions de dollars ce trimestre. Cette baisse s’explique par un allègement des provisions douteuses. Les récentes baisses de taux ont en effet dissipé les craintes liées au renouvellement des prêts hypothécaires à taux fixe.

Thomas observe des signaux porteurs d’espoir sur le marché. Les dépôts hypothécaires remontent depuis deux trimestres, après leur retombée post-pandémie. Les détenteurs de prêts à taux fixe ont gonflé leurs réserves de 6 % en trois mois, suivis de près par les emprunteurs à taux variable avec une hausse de 5,5 %.

« Les premiers signaux commencent à apparaître », mentionne-t-il, avant d’ajouter prudemment qu’« une période ne suffit pas pour établir une tendance. »


Principaux résultats de la Banque Scotia

Bénéfice net (ajusté) 2024 : 8,6 G$ (+3 % sur un an)
Bénéfice net T4 : 2,1 G$ (+29 %)
Bénéfice par action : 1,57 % (+28 %)

      T4 2023 T3 2024 T4 2024
    Portefeuille de prêts hypothécaires résidentiels 290 G$ 294 G$ 298 G$
    Part des prêts hypothécaires non assurés 74 % 75 % 76 %
    Ratio prêt-valeur du portefeuille 49 % 50 % 51 %
    Composition du portefeuille : part des prêts hypothécaires à taux variable 33 % 30 % 30 %
    En retard de 90 jours et plus (portefeuille hypothécaire) 0,16 % 0,20 % 0,23 %
    Marge nette sur les intérêts bancaires (MNI) 2,47 % 2,52 % 2,47 %
    Provisions pour pertes de crédit 1 256 G$ 1 052 G$ 1,03 G$
    Ratio CET1 13 % 13,3 % 13,1 %
    Sources : Présentation aux actionnaires du 4e trimestre


      Téléconférence trimestrielle

      Faits saillants :

      • La banque a vu ses dépôts personnels et commerciaux bondir de 7 % sur un an.
      • La Banque Scotia a conquis 280 000 nouveaux clients primaires, portant ainsi leur proportion à 30 % de sa clientèle canadienne, soit une progression de 1,5 point en un an.

        • Le président-directeur général Scott Thomson reconnaît les avancées mais prévient : « Ces progrès sont encourageants, mais notre objectif de 2 millions de nouveaux clients principaux d’ici 2028 exige une accélération dès 2025 ».

      • Les provisions pour pertes de Scotia ont bondi de 22 % au bilan depuis fin 2022.

        • « Nous sommes bien positionnés pour financer notre programme de croissance en 2025 et au-delà », assure M. Thomson.

      • Les bénéfices devraient progresser de 5 % à 7 % en 2025.

        • « Notre confiance est solide concernant une croissance de 5 à 7 % en 2025, suivie d’une progression à deux chiffres des bénéfices en 2026 », confirme M. Thomson.

      Sur la croissance et la rétention des prêts hypothécaires :

      • M. Thomson poursuit : « Notre repositionnement sur le marché des prêts immobiliers canadiens porte ses fruits. L’offre Hypothèque+ séduit massivement notre clientèle avec son forfait sur mesure. Tel un aimant, elle attire de nouveaux clients grâce à ses avantages bancaires exclusifs et s’impose dans plus de 75 % de nos nouveaux prêts en 2024. »
      • « Les premiers résultats de ces initiatives suggèrent une amélioration de la profondeur des relations avec nos clients. Le nombre de clients détenant trois produits ou plus chez nous a augmenté à 46 %, en hausse de 2 points par rapport à l’année dernière, et notre taux d’attrition annuel des clients a baissé de 40 points de base. Quarante-quatre pour cent de nos clients ayant des dépôts à terme sont maintenant des clients primaires, soit une augmentation de 4,4 points cette année. Plus important encore, 85 % des clients ayant des renouvellements de dépôts à terme cette année sont restés avec la banque via un renouvellement direct ou un redéploiement vers des investissements ou d’autres produits. »

      Croissance de Tangerine

      • « Tangerine poursuit sur sa lancée, dit Scott Thomson. Notre base de clients primaires a cru de 19 % sur un an, tandis que nos nouvelles offres dopent le dépôt direct des salaires. Le mobile, véritable fer de lance de nos ventes, culmine désormais à 49 %, bondissant de 7 points en un an. »

      Source : Téléconférence du 4e trimestre


      Remarque : les transcriptions sont fournies telles quelles par les entreprises et/ou des sources tierces, et leur exactitude ne peut être garantie à 100 %.

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      Last modified: décembre 4, 2024

      Steve Huebl is a graduate of Ryerson University's School of Journalism and has been with Canadian Mortgage Trends and reporting on the mortgage industry since 2009. His past work experience includes The Toronto Star, The Calgary Herald, the Sarnia Observer and Canadian Economic Press. Born and raised in Toronto, he now calls Montreal home.

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