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Le BSIF garde la réserve de stabilité à 3,5 %, soulignant des risques persistants mais stables

L’organisme de réglementation bancaire du Canada a annoncé qu’il n’y aurait aucun changement dans le montant des fonds propres que les banques doivent conserver pour couvrir les pertes éventuelles.

OSFI Domestic Stability Buffer

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a maintenu la réserve pour stabilité intérieure (RSI) à son taux actuel de 3,5 %, qui est en vigueur depuis le 1er novembre 2023.

Le BSIF exprime sa confiance dans la solidité des grandes banques canadiennes, tout en restant conscient des risques économiques et financiers actuels.

« Le système financier canadien reste généralement stable face aux risques, et les banques d’importance systémique disposent d’un capital suffisant pour gérer les risques émergents », a annoncé le BSIF.

La réserve pour stabilité intérieure oblige les six grandes banques canadiennes à constituer des réserves de capital depuis juin 2018. Ce dispositif complète le ratio CET1, qui évalue leur solidité financière face aux risques.

Le ratio CET1 minimal s’établit à 4,5 % des actifs pondérés en fonction des risques. Ce ratio atteint toutefois 11,5 % après l’ajout de la réserve pour stabilité intérieure, du coussin de conservation et de la surcharge applicable aux grandes banques. Les grandes banques canadiennes maintiennent néanmoins des ratios CET1 supérieurs à 12 %, voire à 14 % pour certaines d’entre elles.

Le BSIF continue de surveiller les vulnérabilités

Le surintendant Peter Routledge justifie le maintien de la RSI à 3,5 %. Selon lui, les vulnérabilités systémiques demeurent stables, mais élevées. Les banques présentent toutefois des risques limités à court terme et conservent de solides niveaux de capital.

Ces conditions, selon lui, devraient se maintenir durant les six prochains mois.

« Les résultats des derniers tests de résistance et des simulations de crise justifient le maintien du coussin actuel », déclare le surintendant.

M. Routledge mentionne tout de même des « vulnérabilités importantes ». Le BSIF assure une surveillance étroite de ces risques.

Les ménages conservent un niveau d’endettement élevé. Leur ratio du service de la dette frôle toujours des sommets historiques.

« Les ménages subiront une pression accrue lors du renouvellement de leurs prêts hypothécaires en 2025 et 2026 à des taux plus élevés, annonce M. Routledge. La situation est néanmoins moins inquiétante qu’en juin, car les taux ont diminué et les propriétaires canadiens ont bien traversé le cycle de crédit actuel. »

Le surintendant Routledge s’inquiète des évaluations immobilières. Les récentes baisses de taux n’ont pas dissipé les doutes. Une correction brutale du marché pourrait, selon lui, fragiliser les prêts adossés à l’immobilier.

Pour conclure, M. Routledge souligne la hausse de la dette des entreprises non financières par rapport au PIB, ainsi que l’accroissement des tensions géopolitiques et de l’incertitude des politiques mondiales. Ces facteurs, toutefois, n’ont eu jusqu’à présent que peu d’impact direct sur le système financier du Canada.

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Last modified: décembre 17, 2024

Steve Huebl is a graduate of Ryerson University's School of Journalism and has been with Canadian Mortgage Trends and reporting on the mortgage industry since 2009. His past work experience includes The Toronto Star, The Calgary Herald, the Sarnia Observer and Canadian Economic Press. Born and raised in Toronto, he now calls Montreal home.

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