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La création d’emplois au Canada stagne en février, une baisse des taux de la BdC est attendue la semaine prochaine

Le marché de l’emploi a calé en février avec seulement 1 100 nouveaux postes créés, marquant une pause inattendue après trois mois de croissance soutenue.

Canada unemployment rate rising

Statistique Canada vient de publier aujourd’hui ses derniers chiffres. Ces données, marquées par des tensions commerciales persistantes et une incertitude grandissante, laissent présager une baisse des taux de 25 points de base par la Banque du Canada la semaine prochaine.

Le marché de l’emploi canadien a stagné en février avec seulement 1 100 nouveaux postes, contrastant avec les fortes hausses des deux mois précédents. Le taux de chômage se maintient à 6,6 %.

Les économistes ont été surpris par ce résultat. Selon Derek Holt de la Banque Scotia, les importantes créations d’emplois de décembre (+91 000) et janvier (+76 000) laissaient présager une nouvelle hausse, conformément aux tendances historiques.

Les économistes de RBC avaient anticipé la création de 15 000 nouveaux emplois nets.

Le taux d’activité a reculé de 0,2 % en février, une première depuis septembre 2024. Ce taux reflète la part des Canadiennes et Canadiens de 15 ans et plus qui occupent un emploi ou en recherchent un.

Après la publication des données, le dollar canadien a perdu 0,4 % pour atteindre 0,697 USD, puis a récupéré quelques points. Pendant ce temps, le rendement des obligations à cinq ans du gouvernement canadien a reculé de deux points de base, s’établissant à 2,70 % au moment où nous écrivons.

Les heures travaillées ont chuté de 1,3 %, marquant le plus fort recul depuis avril 2022. Les intempéries hivernales expliquent largement cette baisse selon Statistique Canada : 429 000 personnes ont perdu des heures de travail entre le 9 et le 15 février.

« Le marché du travail s’essouffle après plusieurs mois d’effervescence », a écrit James Orlando de Services économiques TD. « L’incertitude grandissante liée aux politiques et au commerce mine désormais la confiance des employeurs, comme en témoignent les données. »

Douglas Porter de BMO a soulevé des inquiétudes sur l’impact du conflit commercial en cours avec les États-Unis, qu’il estime avoir déjà touché le marché de l’emploi canadien. « Malgré les fluctuations mensuelles, dit-il, on voit que le marché de l’emploi montrait des signes de redressement ces derniers mois… jusqu’à l’éclatement de la guerre commerciale. »

La performance sectorielle révèle des gains dans le commerce de gros et de détail (+51 000) ainsi que dans les services financiers, immobiliers, de location et de crédit-bail (+16 000). En revanche, les services professionnels, scientifiques et techniques ont subi des pertes significatives (-16 000), tout comme le secteur du transport et de l’entreposage (-23 000).

Réduction de 25 points de base attendue la semaine prochaine

Depuis le mois dernier, les économistes canadiens soulignent que les inquiétudes liées à la guerre commerciale sont plus préoccupantes que les données sur l’emploi.

Douglas Porter dit que malgré le « petit drame » des chiffres de l’emploi canadien, les marchés se tourneront rapidement vers les tensions commerciales actuelles.

James Orlando de TD recommande de surveiller les « signes de faiblesse » du marché du travail canadien dans les prochains mois. Il souligne toutefois que « le marché de l’emploi repose sur des bases solides face à la crise tarifaire actuelle, un atout crucial devant les défis économiques majeurs. »

M. Orlando garde l’espoir d’une baisse de taux de 25 points de base par la Banque du Canada la semaine prochaine, conformément aux prévisions des marchés.

L’économie américaine a changé de visage ce matin : 151 000 nouveaux emplois sont apparus le mois dernier, mais le taux de chômage a grimpé légèrement pour atteindre 4,1 %.

Thomas Feltmate des Services économiques TD souligne que les embauches progressent depuis trois mois, mais devraient ralentir suite aux compressions au sein du Département de l’efficacité gouvernementale et aux incertitudes persistantes liées aux politiques commerciales.

Cela dit, les recherches de Feltmate prévoient que la Fed réduira ses taux de 25 points de base à trois reprises en 2025.

« Les marchés financiers redoutent un ralentissement de la croissance depuis quelques semaines, dit-il. Ils anticipent trois baisses de taux de 25 points chacune d’ici la fin d’année. La Fed restera toutefois probablement insensible aux fluctuations actuelles du marché. Le marché du travail conserve sa vigueur et les changements politiques pourraient accentuer les pressions inflationnistes déjà fortes. »

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Last modified: mars 7, 2025

Brett Surbey is a corporate paralegal and freelance writer based out of northern Alberta. His verticals focus on personal and business topics such as finance, corporate law, personal finance, and business development. His work has appeared in Forbes Advisor Canada, Publishers Weekly, Industry West Magazine, and various academic journals. He lives with his wife and their two children.

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